Les vaccins anti-Covid à ARN messager ne causent aucune hausse de la mortalité, selon une étude
Une étude récente a révélé que les vaccins anti-Covid à ARN messager n'ont pas causé d'augmentation de la mortalité en France. Analyzing les données de près de 30 millions de français entre 2021 et 2025, les chercheurs ont constaté que le risque de décès était réduit de 25% chez les personnes vaccinées. Les résultats vont à l'encontre des théories des milieux vaccinosceptiques, et soulignent l'efficacité et la sécurité des vaccins anti-Covid à long terme, malgré la présence de quelques effets secondaires rares.
Pascal POCHARD-CASABIANCA - AFP/Archives
Les vaccins anti-Covid n'ont pas causé de hausse de la mortalité en France depuis leur apparition au début des années 2020, montre jeudi une étude allant à l'encontre de théories répandues dans les milieux vaccinosceptiques.
"Les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid‑19 n’augmentent pas le risque de mortalité toutes causes à long terme", résume dans un communiqué le groupement Epi-Phare, organisme français regroupant l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) et l'Assurance maladie, dont les chercheurs ont publié cette étude dans la revue Jama Network Open.
Ils ont examiné des données sur près de 30 millions de Français entre 2021 et 2025, soit l'ensemble de la tranche d'âge 18-59 ans. Une majorité - près de 23 millions - ont reçu un vaccin à partir de la mi-2021, date de lancement d'une campagne massive de vaccination contre la maladie à l'origine d'une pandémie majeure au début des années 2020.
Le reste, presque six millions, n'a pas été vacciné, malgré des mesures contraignantes tel que le pass sanitaire.
La plupart de ces vaccins étaient ceux à ARN messager, soit de Moderna, soit de Pfizer/BioNTech vite devenu fer de lance de la vaccination anti-Covid en France.
Au sein du groupe vacciné, 0,4% des personnes sont mortes dans les quatre ans ayant suivi l'administration du premier vaccin. Au sein des non-vaccinés, le chiffre s'établit à 0,6%. Après analyse statistique, les individus vaccinés présentaient "un risque de décès toute cause réduit de 25%", conclut l'étude.
"On peut dire avec un grand degré de confiance qu'il n'y a pas d'augmentation du risque de mortalité après un vaccin Covid", conclut auprès de l'AFP le chercheur Mahmoud Zureik qui a supervisé les travaux.
L'efficacité et la sécurité des vaccins anti-Covid sont déjà documentés par de nombreuses études. Les principaux effets secondaires graves, rares, sont des problèmes cardiovasculaires - myocardites,péricardites - qui ne remettent pas en cause l'intérêt de la vaccination dans la plupart des tranches d'âge. Le vaccin Moderna a toutefois été déconseillé en France aux jeunes adultes.
Mais les milieux vaccinosceptiques ont fréquemment relayé l'idée fausse que les vaccins, en particulier à ARN messager, avaient tué à bas bruit de nombreuses personnes, sans que cela apparaisse clairement dans les données officielles, celles-ci se concentrant sur la mortalité directement liée au Covid avec un recul de seulement quelques mois après la vaccination.
"On connaissait bien le profil à court terme des vaccins Covid en matière de bénéfices et de risques; par contre, leur bénéfice à long terme n'avait jamais été étudié", explique M. Zureik.
Si les chercheurs sont certains que les vaccins n'ont pas causé de hausse de la mortalité, ils préviennent que leur étude, à elle seule, ne permet pas d'affirmer qu'ils ont occasionné une baisse du taux général de décès.
L'écart entre les deux groupes peut, en effet, s'expliquer par les effets positifs du vaccin à plus ou moins long terme, mais aussi par la différence des profils entre vaccinés et non-vaccinés: âge, milieu social...
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Lexique
Les causes des péricardites sont très diverses (bactériennes, virales, traumatiques, post-irradiation des cancers broncho-pulmonaires ou du sein , rhumatisme articulaire aigu , tuberculose ..., myxoedème de l'hypothyroïdie , insuffisance rénale chronique , infarctus du myocarde , insuffisance cardiaque , lupus érythémateux ..., rarement, l'origine est toxique médicamenteuse (méthysergide). Cependant, souvent aucune étiologie n'est retrouvée.
Les premières manifestations cliniques d'une péricardite aiguë sont des douleurs aiguës, ressenties dans la région cardiaque, de survenue brutale et violente, augmentant à l'inspiration. L'essoufflement est présent, soulagé en position assise, penché en avant. A l'examen du coeur, on entend souvent un frottement péricardique, mais il peut être absent.
L'existence d'un épanchement liquidien péricardique important peut générer un dysfonctionnement cardiaque (baisse des débits cardiaques et de la pression artérielle : tamponnade cardiaque). Lorsque l'épanchement est important peuvent apparaître des signes tels que hoquet ou dysphagie.
L'évolution d'une péricardite chronique vers une forme constrictive (épaississement, fibrose avec parfois calcifications du péricarde) est responsable d'une diminution du remplissage des cavités cardiaques et se manifeste par un essoufflement, une congestion artérielle pulmonaire, des oedèmes périphériques, une congestion hépatique et fréquemment une ascite .