Chikungunya: l'ascension des cas autochtones continue dans l'Hexagone
L'ascension des cas autochtones de chikungunya dans l'Hexagone s'est accélérée fin septembre, atteignant 633 cas selon Santé publique France. Cette épidémie record s'explique par la prolifération des moustiques tigres, favorisée par le réchauffement climatique. Déjà actif dans des régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, le chikungunya se propage également dans de nouvelles zones. Dans le même temps, la dengue et la fièvre West Nile sont à suivre de près, avec une surveillance renforcée des cas autochtones.

Martin LELIEVRE - AFP/Archives
L'ascension des cas autochtones de chikungunya dans l'Hexagone s'est poursuivie fin septembre, après un été record de la contamination par cette maladie transmise par des moustiques tigres, selon les nouvelles données de Santé publique France, publiées mercredi.
Au 29 septembre, 633 cas de chikungunya, répartis en 69 foyers, ont résulté de contaminations en métropole depuis début mai, contre 570 la semaine précédente, indique l'agence sanitaire dans son bilan hebdomadaire. S'y ajoutent neuf cas isolés, dont le lieu de contamination n’a pas pu être identifié.
Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l'été 2025 est d'une ampleur inédite en métropole pour les contaminations par ce virus, transmis d'un humain à l'autre via des piqûres de moustiques tigres et provoquant desfièvres et douleurs articulaires. Plusieurs foyers totalisent ainsi plus de 70 cas (Fréjus, Antibes et Bergerac).
Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien a joué sur l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Mais, plus généralement, le réchauffement climatique facilite l'implantation du moustique tigre dans des régions d'où il était absent voici quelques décennies.
Autre maladie transmise par ce moustique, la dengue continue à occasionner quelques cas autochtones, mais l'ampleur est bien moindre (26 cas) et n'atteint pas le record de 2024 (66 cas), selon le dernier bilan.
Pour les deux maladies, "les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Ile-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine", note Santé publique France.
Egalement sous surveillance renforcée: lafièvre "West Nile" ou du Nil occidental, transmise par le moustique Culex via un oiseau infecté, compte un nombre croissant de cas autochtones dans l'Hexagone, avec 41 identifiés fin septembre.
L'infection est généralement sans symptôme, mais dans environ un cinquième des cas elle provoque un état grippal. Dans moins de 1% des cas, de graves complications peuvent apparaître, entraînant parfois la mort. "Un cas atteint de forme neuro-invasive, âgé de plus de 80 ans et présentant des comorbidités, est décédé" cet été, indique ainsi SpF.
Des cas autochtones defièvre "West Nile" ont déjà été signalés en métropole les années précédentes, une quarantaine en 2024, mais jamais autant hors de la zone historique de transmission sur l’arc méditerranéen.

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Lexique
L'irritation locale, une hygiène insuffisante ou des soins de pédicurie mal appropriés peuvent induire une infection locale.
soit sous l'effet d'un environnement chaud ou d'un travail musculaire intense en milieu chaud et humide (coup de chaleur) avec débordement des capacités d'adaptation de l'organisme (cutanées, respiratoires, cardio-vasculaires) ;
soit (fièvre) lors d'un processus infectieux, de la prise de certains médicaments (réaction allergique ou non)...
soit processus immunitaire avec libération de substances qui vont, au niveau cérébral, induire une réponse fébrile (ce même mécanisme peut être retrouvé lors de traumatismes ou autres troubles cérébraux).
L'hyperthermie maligne est définie par l'augmentation de la température du corps au-delà de 40°C, pouvant atteindre rapidement 43°C. Qu'elle survienne à la suite d'un effort musculaire intense ou lors d'une anesthésie ou de prises médicamenteuses..., elle se manifeste par des troubles de la conscience, une décontraction ou au contraire une rigidité musculaire, des sueurs abondantes, une accélération des rythmes respiratoire et cardiaque, une hypertension, une atteinte rénale, hépatique...
L'évolution d'une hyperthermie maligne peut être fatale par défaillance cardio-respiratoire.
Hyperthermie maligne peranesthésique : ensemble de manifestations exceptionnel, grave, mal connu, survenant lors d'anesthésies générales, induit par des anesthésiques et associant des symptômes non spécifiques tels qu'une :
élévation de la température centrale du corps > à 43°, l'augmentation du CO2 en fin d'expiration, associées à une hypertension artérielle ou une tension artérielle instable...,
une accélération des rythmes cardiaque (tachycardie ) et respiratoire (tachypnée),
une rigidité musculaire...