Les épidémies de grippe et bronchiolite ont gagné presque tout l'Hexagone
Depuis décembre, les épidémies de grippe et de bronchiolite touchent la France entière, sauf la Corse qui est en pré-épidémie. Cette saison, la vaccination contre la grippe semble plus efficace qu'en 2024/2025. L'épidémie de bronchiolite, qui touche surtout les bébés, est également en augmentation. Les autorités sanitaires continuent de surveiller de près la situation, notamment en Île-de-France, où des transferts d'enfants vers d'autres hôpitaux ont eu lieu en raison d'un manque de lits. Des traitements préventifs pour la bronchiolite sont maintenant disponibles.
Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP/Archives
Les épidémies saisonnières degrippe et de bronchiolite ont gagné presque toute la métropole française depuis le début du mois de décembre et la dernière région épargnée, la Corse, devrait bientôt suivre, selon un bilan publié mercredi par l'agence de santé publique.
La semaine dernière, achevée le 7 décembre, a vu la "poursuite de l'augmentation des indicateursgrippe dans toutes les classes d'âge", résume Santé publique France (SpF) dans un point hebdomadaire, constatant que l'"ensemble des régions hexagonales (est) en épidémie excepté la Corse, passée en pré-épidémie".
Outre-mer, Mayotte reste frappée par l'épidémie et la Guyane passe en stade pré-épidémique.
La dynamique de l'épidémie est pour l'heure "comparable" à celle de l'an dernier à la même période, constate l'agence, alors que la saison 2024/2025 avait été marquée par une flambée particulièrement sévère degrippe causant plus de 17.000 décès.
Cette année, la campagne de vaccination semble mieux fonctionner qu'un an plus tôt. Le ministère de la Santé a annoncé fin novembre qu'il allait débloquer des stocks de sécurité, certains pharmaciens affirmant être déjà à court de doses.
Parallèlement à lagrippe l'épidémie de bronchiolite, qui frappe principalement les bébés, s'étend à presque tout l'Hexagone. Encore épargnée la semaine précédente, la Corse passe, comme pour lagrippe en pré-épidémie. Outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique sont également gagnées.
SpF évoque cependant une stabilisation des indicateurs de la bronchiolite en ville comme à l'hôpital, où l'épidémie se manifeste à un degré légèrement inférieur à la même époque de l'an dernier.
Pour autant, en Île-de-France, la première touchée en France, une quinzaine de bébés ont dû être transférés vers des hôpitaux de régions limitrophes depuis mi-octobre. Les autorités sanitaires ont relativisé lundi ces mesures, expliquant qu'il s'agissait parfois de pallier un manque de lits mais, dans d'autre cas, d'hospitaliser les enfants au plus près du domicile des parents.
Plusieurs traitements sont désormais disponibles pour immuniser les tout petits contre le virus respiratoire syncytial (VRS) à l'origine de la majorité des bronchiolites: le Beyfortus, donné directement aux bébés, et l'Abrysvo, administré en fin degrossesse pour protéger le nouveau-né.
Quant au Covid, également surveillé, ses indicateurs restent "stables à des niveaux faibles" même si le taux de détection du virus dans les eaux usées a augmenté pour la deuxième semaine d'affilée.
Lexique
L'irritation locale, une hygiène insuffisante ou des soins de pédicurie mal appropriés peuvent induire une infection locale.
Le virus grippal présente la particularité d'avoir une grande variabilité antigénique, d'être extrêmement contagieux et d'être responsable, au cours d'épidémies ou de pandémies (épidémies mondiales dues à l'émergence d'une nouvelle souche de virus), d'une surmortalité, notamment chez les sujets fragiles (personnes âgées ou ayant une maladie sous-jacente).
Après une courte période d'incubation (1 à 3 jours après le contact), le syndrome grippal débute brutalement avec :
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Complications de la grippe :
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.
La meilleure prévention anti-grippale reste encore la vaccination. Elle confère une bonne protection lorsque les souches du vaccin sont proches des souches responsables de l'épidémie. Cette vaccination doit être renouvelée chaque année. Elle est proposée en priorité aux sujets à risque de développer une complication ainsi qu'à leur entourage.
Ces substances, qui traversent le placenta, peuvent avoir un potentiel toxique ou malformatif chez le foetus ou peuvent entraver le bon déroulement de la grossesse.